Jour 9 – 2 août 2008
Le Quatuor St-Lawrence et ses amis célèbrent le 75e anniversaire du Centre d’arts de Banff
Ce soir je me suis rendue à l’église St-Andrew’s pour le concert anniversaire du Centre d’arts de Banff mettant en vedette le Quatuor St-Lawrence, James Somerville, Barry Shiffman et Desmond Hoebig. Dans la chaleur étouffante de l’église et l’inconfort notoire de ses bancs, nous avons eu droit à une soirée exceptionnelle!
Je lève tout d'abord mon chapeau au Trio Gryphon pour avoir eu l’idée de rassembler tous ces artistes et d’organiser cette soirée qui célèbre à la fois le 75ème anniversaire du Centre d’arts, le 15ème anniversaire du Chambrefête et leur propre 15ème anniversaire de façon aussi appropriée et unificatrice!
Comme mentionné par Roman Borys dans son discours de bienvenue, le Centre d’arts de Banff est une institution musicale qui a eu un impact majeur dans le façonnement de la communauté artistique, et surtout musicale, de notre pays. Ses ramifications sont infinies et elles influencent quotidiennement des générations entières de musiciens. Les artistes convergent sans cesse vers les différents centres musicaux, soient-ils institutions d’enseignement, festivals ou organisations musicales, et perpétuent cet échange continuel entre les différentes communautés.
Chaque musicien impliqué dans le concert de ce soir a été fortement influencé par son expérience au Centre. Roman lui-même a été dès son plus jeune âge un élève au Centre. Le St-Lawrence a gagné la première édition du Concours international de quatuors de Banff. Barry Shiffman était deuxième violon du groupe à cette époque : il est maintenant le directeur musical du Centre. Les relations de Desmond Hoebig et James Somerville avec le Centre sont également très profondes. Les connections diverses des artistes avec le Centre d’arts ont apportées une touche unique à l’évènement. Ma propre expérience avec le Centre d'arts de Banff a été des plus formatrice. À ma grande surprise (je n’avais pas bien pris connaissance du programme avant de quitter la maison), le St-Lawrence a interprété le 3ème quatuor de R. Murray Schafer, quatuor que j’ai moi-même joué au Centre d’arts en 2001 lors du Concours de quatuors!
Le concert a été merveilleux sur tous les plans et le St-Lawrence, avec son énergie sans bornes, tout simplement flamboyant! Le Canada a de quoi être fier de ses artistes et de ses institutions musicales!!!
Jour 8 – 1 août 2008
Répétition et concert avec Gilles Apap – Cabaret Légion
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Siffler en travaillant! Photo par Lois Siegel |
Toute cette expérience avec Gilles a été tout à fait extraordinaire. Les répétitions ont étés pur plaisir et je crois que je peux parler pour mes collègues lorsque je dis que tous ceux présents ont énormément apprécié ces moments passés tous ensemble, entre amis, avec ce musicien fantastique. Je me suis amusée comme une folle au concert, autant en écoutant la première partie qu’en jouant dans la deuxième partie, il était visible que le public s’amusait tout autant.
Cet artiste hors du commun démontre une aisance ahurissante, une maîtrise absolue de l’instrument, peu importe le style qu’il aborde. J’ai un grand respect pour la qualité de son jeu (son Bach était superbe) et une énorme admiration pour la capacité qu’il a de communiquer son enthousiasme et son amour de la musique à ceux qui l’entourent. Cette sincérité dans la poursuite de son idéal musical est à la fois touchante, inspirante et réjouissante!
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Gilles Apap Photo par Lois Siegel |
L’esprit de fête nous a tous suivis jusqu’au Cabaret-légion où nous avons été, j’en ai bien peur, un peu trop turbulents au goût des mélomanes venus écouter Marc Fewer, Monica Whicher, John Geggie, Roddy Ellias et Mark Ferguson. Toutes mes excuses les plus sincères aux artistes et aux spectateurs! Notre excitation était trop difficile à contenir!
Et cette excitation s’est transmise aux musiciens locaux, amateurs et professionnels, présents dans la salle ce soir : une fois le set de jazz terminé, un petit groupe s’est rapidement formé à l’impromptu autour de Gilles. Ils ont placé quelques chaises en cercle, se sont installés instruments en main, et se sont mis à improviser. Inopiné, décontracté et tout simplement magique!
Que dire d’un homme qui a fait passer de si bons moments à tant de gens dans l’espace de quelques heures?
Un petit groupe et moi-même avons terminé la soirée gaiement dans un pub local. Un festival qui se respecte se doit d’avoir quelques soirées bien arrosées! Et qui mieux qu’un groupe de musiciens pour accomplir cette tâche noblement!
Jour 7 - 31 juillet 2008
Studio Sparks avec Suzie LeBlanc et répétition avec Gilles Apap
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Eric Friesen photo par Lois Siegel |
Aujourd’hui marque ma première visite au site web de CBC Radio 2 pour l’écoute de l’émission Studio Sparks, confortable en pyjama dans mon fauteuil et délicieux café en main. En vedette était la soprano Suzie LeBlanc. Après seulement quelques minutes je regrette déjà toutes les visites manquées! Dire que je découvre ce petit bijou alors qu’il est à la veille de disparaître!
J’ai passé un très bon moment et ai beaucoup apprécié l’émission. Suzie a présenté du répertoire varié allant de Mozart aux chansons espagnoles et au folklore acadien. J’ai trouvé l’atmosphère décontractée fort sympathique et le rapport établi entre Eric Friesen et le public présent apporte un côté charmant à l’expérience. J’ai beaucoup apprécié le fait d’être capable de connaître cette artiste à un niveau un peu plus personnel. Très intéressant. J’espère qu’un équivalent de cette émission sera disponible aux auditeurs de CBC et de Radio-Canada dans un futur proche. Je serai pour ma part très certainement aux aguets!
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Gilles Apap photo par Lois Siegel |
En fin d’après-midi je me suis rendue à l’Université d’Ottawa pour ma première répétition avec Gilles Apap et l’orchestre de chambre formé pour l’occasion. C’est avec énormément de bonheur que j’ai retrouvé des amis de longues dates une fois rendue sur place. Comme je l’ai mentionné dans une entrée précédente, les retrouvailles de ce genre sont une des choses que j’aime le plus à propos de ce festival. Presque chaque personne assise dans la pièce était quelqu’un que j’ai connu dans le passé. C’est vraiment formidable de les retrouver tous ensemble dans le même groupe!
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"The Apap Chamber Orchestra!" photo par Lois Siegel" |
Comme il arrive souvent dans les cas où un artiste voyage via le ciel et doit traverser une frontière le jour même d’un concert ou d’une répétition, Gilles Apap a eu quelques problèmes à la douane, arrivant environ une heure trente en retard. Malgré le décalage et la fatigue, il s’est attelé à la tâche avec beaucoup d’enthousiasme et d’aménité, attrapant au vol quelque bouchées de biscuit et gorgées de café durant les mesures de silence. Ce fut une répétition vraiment inspirante et super agréable! Le travail s’est fait rapidement, de façon efficace et dans une ambiance joyeuse, ce qui n’est pas peu dire dans un monde ou les musiciens professionnels sont parfois si blasés!
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Session de rigodon avec Gilles Apap photo par Lois Siegel |
Il y a tant de choses que je pourrais écrire sur cette expérience avec Gilles Apap, mais je choisi de patienter jusqu’après le concert de demain avant d’élaborer plus à son sujet. Je crois que ce sera un concert exceptionnel! J’ai peine à contenir mon excitation!
Demain : Gille Apap, Dominion Chalmers, 20h. À ne pas manquer!
Jour 6 - 30 juillet 2008
Musique et Danse
Ce soir, je suis allée voir le concert Musique et danse au Musée canadien des civilisations. J’ai passé une soirée absolument ensorcelante!!!!
Le concert mettait en vedette le trio Gryphon, le quatuor Penderecki, Steven Sitarski, Frédéric Lacroix, Erika Raum et le Dance Theatre David Earle. Inutile de m’épancher sur l’excellence des exécutions : les artistes étaient tous en grande forme! L’originalité et la qualité des œuvres au programme étaient impressionantes.
Nous savons tous que les goûts ne se discutent pas. En ce qui a trait à la musique contemporaine, je suis extrêmement sélective. J’aime beaucoup, je suis indifférente, ou je déteste. Normal, me direz-vous. Oui, tout à fait, mais le pourcentage de musique contemporaine que j’aime est extrêmement bas. La plupart me laisse de glace et le reste me déplaît grandement.
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La flagellation de Marsius avec Erika Raum au violon et le compositeur Omar Daniel photo par Bruno Schlumberger |
Étrange comment ce genre de musique me touche de façon vraiment différente de la musique dite « classique ». En fait, chaque style de musique me touche d’une manière distincte. La musique contemporaine, celle que j’aime évidemment, évoque en moi des sensations, des images, parfois très vagues ou parfois très précises. Elle suscite des pensées abstraites ou des idées nettes. C’est plutôt difficile à mettre en mots et à expliquer.
Exception faite du Pärt qui ne m'a pas enthousiasmée autant (nullement dû aux interprètes mais seulement à l'oeuvre elle-même) je n’ai fait que répéter les mêmes mots à la fin de chaque pièce au programme ce soir : « tellement cool! » Quelque chose dans ces œuvres a vraiment résonné en moi. Les chorégraphies et la musique se mariaient à merveille et le résultat final était extrêmement efficace. La manipulation sonore dans les œuvres d’Omar Daniel était vraiment cool!!!
J’ai aussi beaucoup aimé l’installation sonore de Mark Nerenberg présentée durant la pause. Intitullée
« Lines », cette œuvre électroacoustique mélanges les voix des spectateurs qui font la file avant les concerts et des enregistrements de sons ambiants tirés des divers lieux du festival. Le tout crée des « lignes musicales ». Je trouve le concept et le résultat supers cools!
Cool, cool, cool show! Svp, pardonnez-moi l’usage répétitif du terme. Il décrit à merveille mon impression de ce concert.
La créativité qui réside dans les êtres humains et ce besoin qu’ils ont d’explorer cette partie d’eux-mêmes ne cessent de m’épater! Je crois bien que c’est mon thème pour ce festival!
Demain : répétitions et Studio Sparks
Jour 5 - 29 juillet 2008
Pratique, répétition et obligations familiale
C'est à contre-coeur que je dois prendre un court congé des activités du festival pour la journée!
Demain : Musique et danse au Musée des civilisations et gamelan avec le Evergreen Club Contemporary Gamelan.
Jour 4 - 28 juillet 2008
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Steven Dann and friends photo par Jerzy Wojcicki |
Deux répétitions, deux concerts, un peu de Messiaen et beaucoup de plaisir au Cabaret-LégionAujourd’hui j’ai vraiment passé d’un extrême à l’autre! La journée à commencée avec un peu de pratique suivie de la générale pour le concert dans lequel je jouais à l’église St-John à 19h30 : un arrangement du concert pour violoncelle de Robert Schumann fait par Anssi Kartunen et joué par Anssi au violoncelle, Steven Dann à l’alto et Ernst Kovacic et moi-même au violon. Cette répétition terminée, je me suis arrêtée brièvement chez Bridgehead pour un délicieux café (le meilleur en ville selon moi!) et fis mon chemin jusqu’à la légion pour un test de son avec le Sicilian Jazz Project , le trio Gryphon et Douglas McNabney pour le concert que nous avons donné à la légion en fin de soirée.
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Hugh Marsh photo par Bill Blackstone |
Le Sicilian Jazz Project comprend les musiciens de l’ensemble de jazz Creation Dream auxquels s’ajoutent le prodigieux violoniste originaire d’Ottawa Hugh Marsh (un grand merci pour la géniale conversation Hugh!!!), l’accordéoniste aux mille talents Louis Simao, le superbe chanteur et guitariste Dominic Mancuso et la merveilleuse Maryem Tollar. Après cette répétition - très agréable, soit dit en passant - il ne m’est resté que peu de temps pour retourner à la maison manger une bouchée et me changer.
Je suis très fière du fait que je suis une personne très organisée mais, comme toujours, les choses semblent devenir un peu chaotiques durant le festival : à 19h20 je me suis rendue compte que presque tous mes vêtements de concerts sont dans ma case au Centre national des arts! En musicienne qui se respecte, je possède assez de vêtements noirs et ai été capable de trouver quelque chose!
Après avoir joué le Schumann, je me suis rendue à toute vitesse à l’église Dominion Chalmers afin d’attraper la deuxième partie du concert consacré à Messiaen. Superbe performance! Le trio Gryphon et James Campbell étaient tout simplement épatants dans le
Quatuor pour la fin des temps. L'exécution était à la fois raffinée et intense. Chaque musicien a su me subjuguer complètement; Annalee avec la beauté et l’éloquence de son touché, Roman avec son énergie et James avec son côté dramatique. Le groupe était en parfaite maîtrise de ses moyens et du public. L’inspiration peut vraiment être trouvée partout à Ottawa durant le festival!
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Creation Dream photo par Bill Blackstone |
Pour finir la journée en beauté, je me suis ensuite retrouvée à la légion pour un peu de jazz sicilien. Pour ceux qui ont lu l’entrée du 27 juillet, vous pouvez facilement vous imaginer qu’après avoir été tellement excitée par la performance des frère Occhipinti et compagnie la veille, c’était vraiment tout un honneur et un grand plaisir pour moi de partager la scène avec eux. Sans compter avoir la chance d’être entourée de musiciens tels que Roman Borys, Annalee Patipatanakoon et Douglas McNabney, artistes que j’admire et respecte tant! J’ai réellement passé un moment formidable, un moment qui incarne pour moi ce que toute performance devrait être pour un musicien : stimulante, enrichissante et, surtout, vraiment fun!
Donc, de Schumann au jazz sicilien en passant par Messiaen! Une journée typique au festival de musique de chambre d’Ottawa!
Jour 3 - 27 juillet 2008
Deux répétitions et Cabaret-Légion
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Roberto Occhipinti photo par Bill Blackstone |
Je me suis à nouveau présentée à la légion, cette fois pour écouter l’ensemble de jazz
Creation Dream. J’ai eu une répétition super trippante avec les membres de ce groupe plus tôt dans la journée et il n’en fallait pas plus pour m’attirer au Cabaret. Le groupe est composé de Michael Occhipinti à la guitare, Hugh Marsh, un fils d’Ottawa, au violon, Kevin Turcotte à la trompette, Roberto Occhipinti à la contrebasse et Barry Romberg à la batterie. Musiciens épatants!!!
Au programme : des extraits de leur album Creation Dream avec musique écrite par Michael Occhipinti et Bruce Cockburn.
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Kevin Turcotte photo par Bill Blackstone |
Le concert que je suis allée voir ce soir ne fait que renforcer mon désir d’élaborer sur le sujet entamé hier à propos de l’inspiration que procure l’exposition à tous ces différents artistes et genres de musique pour un/une musicien/ne.
L’une des choses qui font la beauté d’un évènement live est l’aspect éphémère de la chose, sentir qu’un moment spécial vient d’être vécu et partagé avec ceux qui en sont les créateurs. Peu importe le style présenté, il est possible de reconnaître et sentir la touche de génie dans chaque artiste. Une passion palpable ne peux laisser personne indifférent, peu importe le genre de musique. Ajoutez le talent à la passion et vous obtenez quelque chose de magique qui touche tous ceux qui en sont témoins. Le concert de ce soir était un de ces moments où j’ai vraiment eu l’impression d’être témoin de quelque chose d’extraordinaire.
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Michael Occhipinti photo par Bill Blackstone |
Je trouve vraiment fascinant de voir le processus créateur propre à chaque artiste. D’un genre et d’un artiste à l’autre, le processus est à la fois incroyablement différent et étrangement similaire. Nos différences sont souvent ce qui nous rapproche les uns des autres. Je crois que la plupart des artistes ont en eux une certaine curiosité, un désir d'explorer les qualités intrinsèques à chaque style, à chaque artiste. C’est une des raisons pour lesquelles je suis attirée par tous les genres de musique et fascinée par tous mes collègues. (À bien y penser, j'ai tendance à être fascinée par la race humaine en général!) Chaque musicien recèle en lui un univers sonore et artistique unique. Le cheminement de chacun est exceptionnel, riche en expériences, et ce parcours est souvent parsemé d’embuches et rempli de détours captivants. Être exposée à ces nouveaux horizons, ces approches différentes et ces perspectives multiples est une source constante d’émerveillement et d’inspiration pour moi.
Je tiens d’ailleurs à mentionner une conversation fort agréable et extrêmement inspirante que j’ai eue avec Roberto Occhipinti (where I learned the word « vernacular ») qui incarne si bien tout ce dont je viens de parler. Ces entretiens sont souvent la source de renouveau en moi, ils attisent mon enthousiasme et me revigorent complètement. Cette opportunité d’échanger avec des musiciens de partout à travers le monde et de milieux musicaux variés est un de mes aspects préférés de festivals de ce genre.
Somme toute, une soirée particulièrement agréable et captivante! Musicalement et humainement!
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Légion royale canadienne |
Jour 2 - 26 juillet
Cabaret Légion
J’ai fait ma première visite au Cabaret-Légion. Ce dernier est situé au 330 rue Kent, au coin de la rue Maclaren, dans les locaux de la filiale Montgomery de la Légion royale canadienne. L’endroit est transformé en « cabaret » pour l’occasion et des concerts offrants de la musique de tous genres, allant du bluegrass au jazz ou de la musique folklorique des quatre coins du monde à la musique contemporaine, sont offerts tous les soirs à 22h30.
Le concept est génial selon moi! J’adore l’idée de pouvoir être exposée à tous ces artistes incroyables et ces styles de musiques variés dans une atmosphère détendue et aussi intime. Une fois arrivés, mes compagnons et moi-même avons pris place à une table assez proche de la petite scène et nous sommes installés confortablement avec nos différents breuvages (il est possible de commander bouffe et dessert mais, ayant juste terminé un copieux repas, nous nous en sommes tenus à des consommations liquides).
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Creaking Tree String Quartet |
Au programme ce soir : le quatuor à cordes
Creaking Tree. Leur biographie les décrits comme ceci : « un son intellectuel, émouvant et purement canadien : des formes de jazz sur une base de bluegrass, avec des éclats de musique de chambre, de révérence et d'expérimentation avant-gardiste qui relève la barre en musique acoustique et instrumentaleâ€. Vraiment cool! BR>
Les musiciens n’utilisaient que deux micros installés sur un trépied central et ils évoluaient gracieusement tout autour, obéissants aux exigences de la ligne musicale. Le show était vraiment très enlevant! La musique, tout en étant basée sur des lignes simples, était riche en détails et en substance. Sans parler de la qualité du jeu et la grand virtuosité des musiciens! Très inspirant!
J’aimerais d’ailleurs élaborer sur ce sujet mais le devoir m’appelle et je dois m’atteler à la touche et l’archet. À suivre donc…
Probablement un autre Cabaret-Légion au programme demain soir… Je sens que cet endroit sera sans aucun doute un de mes repaires préférés durant le festival!
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Chambrefête 08 |
Jour 1 - 25 juillet 2008
Concert d'ouverture
Voici à nouveau venu le temps de l’effervescence annuelle que constitue le Festival International de musique de chambre d’Ottawa!
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File d'attente, 19h15 photo par Pat McGrath, Ottawa Citizen |
Je me suis présentée aux environs de 19h15 pour le concert d’ouverture à l’Église Dominon Chalmers. Une des traditions les plus charmantes du Festival était déjà de retour et très visible : la file d’attente s’étendait jusqu’à la rue Bank! Le public était au rendez-vous!
Dans l’église toute l’équipe s’afférait et mettait une touche finale aux préparatifs. Un évènement de ce genre constitue un défi incroyable en termes de logistique. Je suis toujours émerveillée de voir le travail herculéen accompli par cette petite équipe qui se donne corps et âme pour le succès du festival. Je leur lève mon chapeau!
Au programme de ce soir : Isabel Bayrakdarian, la soprano chérie du Canada, dans un programme de musique de tango tiré de son dernier album :
Tango Notturno.
Ma première rencontre avec Isabel s’est passé il y a de cela plusieurs années lorsque nous étions toutes deux étudiantes à la
Music Academy of the West à Santa Barbara en Californie. Déjà à cette époque elle démontrait les qualités incroyables qui font d’elle une des plus grandes sopranos au monde en ce moment. Il était très clair que son nom était un qu’il valait la peine de retenir et son passage en Californie n’est pas passé inaperçu.
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Isabel Bayrakdarian et musiciens photo par Bill Young
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Elle n’a laissé personne sur sa faim hier soir. Sa voix était splendide et elle a su nous faire parcourir spectre complet des émotions. Les musiciens qui lui tenaient compagnie sur scène étaient également tous de superbes artistes! Je me dois de les mentionner, ayant été emballée par leur performance : Roman Borys au violoncelle, Roberto Occhipinti à la contrebasse (clin d’œil au veston de cuir!), Shalom Bard à la clarinette, Fabian Carbone au bandoneon et Serouj Kradjian au piano. Magnifique!
En tant que violoniste, j’ai évidemment porté une attention toute spéciale à la violoniste, Marie Bérard, qui était tout simplement extraordinaire (et j’aimerais mentionner le fait qu’elle est en plus une personne absolument fantastique!)!
Somme toute, une lancée flamboyante pour une édition qui promet d’être prodigieuse! Mon plus grand chagrin jusqu’à maintenant a été de constaté qu’il me sera impossible de me rendre à tous les concerts que j’aimerais voir!